La première fois que j'ai entendu parlé de lui c'était en classe de première, avec mon professeur de Français de l' époque : Mr GUICHARD.
Cette année là plusieurs auteurs étaient au programme, et ce jour là comme à l'accoutumée il en choisi un , et se lanca.
Avec passion il se mit à nous raconter, dans les moindres détails, avec sa verve, et le soucis du détail qui le caractérisait, la vie fulgurante de BORIS VIAN .
L'auditoire était captivé, même les plus récalcitrants, les yeux écarquillés, s'abreuvaient de ses paroles.
Du haut de nos 17 ans, ce parcours résonnait en nous. BORIS VIAN a tout fait, tout essayé, tout vécu, il a brulé sa vie comme d'ailleurs les cigarettes qui l'ont mené à sa perte. Cette vie là, c'était celle que nous aurions aimé vivre, sans tabou, pleine d'amis, de soirées festives,une vraie vie bien remplie, symbole de LIBERTE .
Aujourd'hui encore nourri de l'artiste, je me souviens toujours de ces premiers jours, où curieux et insatiable, je me lançais dans la lecture de quelques unes de ses oeuvres, et de l'émotion qu'elles suscitèrent en moi , de ce "remue méninges" extra-temporel, qui illumina alors tout mon être et qui s'imposa à moi comme une évidence.....
Ce que Boris nous a laissé,
c'est quelque chose d'inépuisable.”
(Jacques Canetti)
