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20 juillet 2009 1 20 /07 /juillet /2009 10:51

Aucune rançon n’avait été demandée, pourtant cela avait fait le tour de l’école.

 

Un homme bien sous tout rapport, portant un pantalon gris, blaser bleu marine, chemise et cravate, l’avait brusquement alpagué, et entrainé vers la coccinelle blanche , qui s’éloigna au bout de la rue, en laissant derrière elle le doute , la peur ,et l’incertitude ( doute  et crainte de ses petits camarades qui se demandait bien ce qui allait lui arriver).

 

Cette histoire je m’en souviens comme si c’était hier, et pour cause cet enfant c’était moi..

 

Je me souviens encore des minutes qui précédèrent :

 

J’étais en bas de mon immeuble entrain de négocier, avec ma mère par l’embrasure de la fenêtre, l’autorisation d’amener à l’école un jouet de pacotille, qui devait être si je m’en souviens bien un pistolet à bouchon.

 

J’ai encore en mémoire la tournure que pris la discussion, l’énervement qui s’en suivi, et mon père qui arrivait à ce moment là pour déjeuner, et qui me demandait de rentrer pour éviter un esclandre publique.

 

Je me souviens encore de la peur qui m’envahit soudain à l’idée de la raclée du siècle que j’allais sans aucun doute recevoir, et à l’idée saugrenue que j’eue alors de prendre mes jambes à mon cou et de partir alors pour le chemin de l’école.

 

Je me souviens aussi de mon camarade d’alors qui pour m’aider me proposa de me cacher dans une gigantesque buse en béton , posée là par je ne sais quel miracle, et la chaleur qui m’envahit tout à coup à l’idée de rester planquer là dans ce grand tuyau froid.

 

Je me souviens aussi du crissement de pneus de la coccinelle blanche, de ma course effrénée contre la peur, du haut de mes petites jambes , au centre de ces barres d’immeubles vieillis prématurément par le temps , sur cette grande étendue de pelouse jaunie par le printemps, au milieu des aires de jeux ,des bosquets et allées.

 

Je me rappelle surtout de cette main qui se crispa sur ma nuque, m’entrainant violement dans la voiture, le claquement sec de la portière qui se ferme, et une grosse  voix qui me lança :

« si je t’emmène à l’école ce n’est pas pour te faire plaisir mais parce que tu es en retard. »

 

Je revois encore le regard interloqué de mes camarades déjà alignés en rang pour rejoindre la salle de classe, lorsqu’ils comprirent que de mon père il  ne connaissait rien, si ce n’est ce fils pour le moins turbulent…

 

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17 juillet 2009 5 17 /07 /juillet /2009 13:58

Je suis né un vendredi 13, mon père s'appelle Joseph  , il est le fils d'un autre Joseph  qui était presque charpentier, puisqu'il travaillait le bois comme charron, le second prénom de ma mère est Marie, les initiales de mon frère sont JC, et moi dans tout ça !!!!..


Je dois sans doute être le petit âne ...Jugez Plutôt :

 

Petit déjà :

 

ü       A la question : Comment différencie t'on un garçon d'une fille ?, Je répondais : à la longueur des cheveux

ü       Je pensais aussi qu'un bébé dans le ventre d'une maman avait, ses bras dans les bras de sa mère, sa tête dans sa tête, ses jambes dans ses jambes en quelque sorte qu'il était un : Bébé gigogne

ü       Je croyais que le DAHU et le PANOU PANOU *, étaient des espèces  d’animaux rares et exceptionnels, et qu’ils étaient le gibier favori des adultes chasseurs.

ü       Je pensais aussi qu’en avalant un noyau de cerise, un énorme cerisier, me pousserait dans le ventre..

ü       Tous les 24 décembre au soir, je m’interrogeais comment le PERE NOEL allait il faire pour passer par la bouche d’aération mural de 10 cm de notre appartement F3.

ü       Je cherchais à attraper les oiseaux au sol en leur saupoudrant du sel sur la queue, ben oui la boite de sel représentait un oiseau.

 

 

*PANOU PANOU : contrairement à son cousin le DAHU , le PANOU PANOU est un animal vivant en meute qui lorsqu’il est débusquer par les chasseurs lève très  haut les mains et s’exclame : « Pas nous, pas nous »)

 

Un peu plus tard :

 

ü       Quand mon père réparait le poste TV, j’imaginais que des petits personnages étaient à l’intérieur et faisait le spectacle

ü       J’étais persuadé qu’on faisait les « petits suisses » comme les petits français

ü       Je croyais savoir que partout dans le monde un ASCENCEUR s’appelait de la même manière : en appuyant sur le bouton

ü       A 12 ans Quand mes parents m'ont annoncé que nous allions avoir une petite sœur je me suis interrogé: 

Je n'aurais jamais cru que ma mère
Ait su faire un enfant

Je n'aurais jamais cru que ma mère
Ait pu faire l'amour

 

(extrait de la chanson de Michel SARDOU- une Fille aux yeux clairs)

Paroles : Michel Sardou et Claude Lemesle
Musique : Jacques Revaux

 

 

 

Aujourd’hui :

 

J’ai compris ce qui différenciait l’homme de la femme, j’ai surtout compris, que la femme ne sera jamais l’égal de l’homme, elle est supérieure, car elle, peut donner la vie .

Je sais enfin aujourd’hui comment les bébés grandissent dans le ventre de leur mère, qu’il n’ya  pas d’âge pour faire des enfants, et qu’on attrape pas les mouches avec du vinaigre.

Je sais aussi que les petits hommes dans la télévision bien qu’ils fassent le pluie et le beau temps,  ne font pas forcément le spectacle (il n’ya qu’à voire certaines émissions) .

Pourtant une chose n’a pas changé ,je crois toujours au Père Noel, et pense que mon patron va m’augmenter, qu’il n’y aura plus de guerre, que tout le monde aura un toit, du travail, de l’argent, qu’on aura trouver des remèdes contre le SIDA le CANCER, et les maladies orphelines , et surtout j’ose encore espérer que :

« Quand les hommes vivront d'amour, il n'y aura plus de misère »

 

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